Quand un tatoueur demande à son client s’il est sous traitement, s’il prend des anticoagulants ou s’il souffre d’allergies, il ne s’en rend pas toujours compte : il collecte des données de santé. Et ces informations sont considérées comme sensibles par la loi.
Depuis l’entrée en vigueur du RGPD, et selon les recommandations actualisées de la CNIL, tout professionnel qui collecte ce type de données est soumis à des règles strictes : le consentement du client doit être clair, explicite et traçable.
“Le responsable du traitement doit être en mesure de démontrer que la personne a bien donné son consentement”, rappelle la CNIL (source).
Pendant longtemps, une fiche papier signée suffisait. Aujourd’hui, ce n’est plus acceptable. En cas de contrôle, il faudra prouver que le consentement a été recueilli dans les règles : date, heure, contenu du formulaire, identité du signataire, etc.
La CNIL recommande désormais de passer par des solutions numériques sécurisées :
- Formulaire en ligne,
- Signature électronique,
- Stockage sécurisé des données.
Le but ? Assurer une traçabilité irréprochable et protéger les informations sensibles contre toute fuite ou mauvaise manipulation.
Derrière cette obligation se cache une opportunité : se professionnaliser et rassurer les clients.
Numériser les consentements, c’est non seulement se mettre en règle, mais aussi montrer que l’on respecte les normes applicables aux métiers du soin et du contact.
Les salons de tatouage ne sont plus considérés comme de simples lieux artistiques. Ils manipulent le corps, la peau, parfois le sang. Et à ce titre, ils doivent respecter les exigences de sécurité et de confidentialité des données de santé.